Actualités - Actu en bref

Bulletin de veille – Mai 2020

L’actualité des communautés 

Profil scientifique de la France. L’édition annuelle dressant un état des lieux de l’ESR et de la recherche en France a été publiée le 26 mai. Si la Chine se distingue en chimie et la France en mathématiques, les sciences physiques et la mécanique sont néanmoins bien placées dans l’hexagone, avec un indice de spécialisation d’1,74, contre 0,87 au Royaume-Uni et 0,91 en Allemagne. En termes d’indice d’impact, la France engrange ses meilleurs résultats en géochimie, géophysique, astronomie et astrophysique.

Vers des données FAIR en chimie. Dans un article publié dans Data Intelligence, des chercheurs en chimie et bioinformatique présentent les finalités du réseau Chemistry Implementation Network qu’ils ont créé. Le collectif vise à “soutenir les besoins de la communauté de recherche” afin de faciliter la mise à disposition des données de chimie selon les principes FAIR. Plusieurs priorités sont signalées : les identifiants chimiques, les spectres, la datavisualisation des réactions et des structures chimiques, les formats de fichiers et les vocabulaires propres à la chimie.

Les supports du spring meeting d’ACS disponibles en ligne. Malgré l’annulation prononcée pendant la crise sanitaire, ACS recense tout de même dans son bulletin de mai les supports des présentations qui auraient dû se tenir en avril. Parmi les ressources disponibles, plusieurs d’entre elles abordent l’enjeu des données en chimie. Voir par exemple : “Associating live analytical data to synthetic chemistry experiments: Applying FAIR principles across the scientific experimentation lifecycle” ou “Curating ChemSpider: Challenges in chemical data management.

Comment les chimistes traversent la période actuelle. Chercheur à l’Université de New-York où il dirige le département de chimie, James Canary livre son témoignage des conséquences de la crise sanitaire qui a éloigné les chimistes des paillasses. Si les spécialistes en chimie computationnelle se sentent moins lésés que les autres, il constate par ailleurs un accroissement net de volontaires proposant des sujets de publications ou se rendant disponibles pour effectuer le reviewing d’articles. 

Des TP de physique confinés. Dans un article publié sur Conversation.com, des enseignants expliquent comment ils ont revisité leurs méthodes pédagogiques à l’heure du confinement. L’Université de Saclay tout comme l’Université de Bordeaux se sont converties au principe des “manipes confinées”, largement inspirées de la vie quotidienne. Les étudiants ont ainsi été invités à mesurer la fréquence sonore d’une guitare en fonction de la longueur de la corde ou à étudier les caractéristiques physiques de la fusée à vinaigre. 

Covid et contrats de recherche. La Société Française de Physique a co-signé une lettre ouverte destinée aux parlementaires afin de demander de prolonger systématiquement les contrats dans l’ESR d’une durée de 3 mois minimum.  

Les étudiants en physique solaire utilisent plus Python que leurs enseignants. C’est la conclusion d’une étude menée dans le cadre du projet SunPy. 66% des chercheurs et étudiants interrogés utilisent Python (la proportion ne fait qu’augmenter). Parmi eux, les étudiants sont deux fois plus nombreux que les chercheurs, qui utilisent davantage IDL. Concernant le stockage des données, 29 % utilisent exclusivement un ordinateur portable ou de bureau. Les auteurs recommandent que la création et la diffusion de logiciels libres soient davantage reconnues dans la communauté. 

Programme de mentorat de la SFP. La Société Française de Physique a lancé son premier programme de mentorat l’adresse des doctorants et des jeunes chercheurs en physique de la matière condensée ou physique des plasmas. D’une durée d’un an renouvelable, ce mentorat propose un accompagnement sur un projet d’étude ou un projet professionnel par un chercheur plus expérimenté. Seule condition : être adhérent de la SFP.

Un mathématicien à la tête de RSC. Adrian Smith vient d’être désigné président de RSC, sa prise de fonction étant prévue en novembre. Mathématicien de formation, il a enseigné les statistiques à l’Université de Nottingham.

Chercheurs : on sollicite votre avis !

Enquête Couperin sur les pratiques de recherche. Dans la perspective du renouvellement des marchés d’outils bibliométriques et bibliographiques, Couperin une grande consultation les pratiques de recherche documentaire des chercheurs. Quels sont les outils privilégiés pour accéder à du texte intégral d’article ou pour faire une veille, quels sont les principaux concurrents du Web of Science et de Scopus ? L’enquête est ouverte jusqu’au 12 juin.

Enquête UNESCO sur la science ouverte. L’Unesco lance une enquête préfigurant l’adoption d’une recommandation sur la science ouverte. La version française du questionnaire est disponible ici. Les réponses peuvent être envoyées jusqu’au 15 juin. Le site ouvrirlascience.fr propose une “aide aux répondants”.

Remise en contexte 

Données et évaluation des chercheurs : la CPU prend position. Mis en ligne le 14 mai sous forme de synthèse, le document élaboré par la Conférence des Présidents d’Université appelle à la prise en compte, pour l’évaluation des chercheurs, “des données diffusées en accès ouvert, ou, à défaut, partagées, c’est-à-dire diffusées de façon contrôlée, avec des conditions d’accès explicites”. Dans sa version longue, le document reprend notamment en annexe les critères revisités que le CNRS compte mettre en oeuvre. “Tous les types de production doivent pouvoir être des éléments de l’évaluation” peut-on lire, y compris “les données sous-tendant la publication” et les “data papers”. 

ESR : plus d’un établissement sur deux prévoit d’adopter une politique sur les données. Seuls 9 établissements sur les 105 ayant répondu à cette question dans le cadre d’une enquête Couperin sont dotés d’une politique en matière de gestion des données. 54% des répondants affirment néanmoins que le projet est en cours. 

Évaluation et données de la recherche. Dans son billet du 5 mai (Igniting Change: Our Next Steps Towards Open Data Metrics), l’équipe “Make Data Count”, fait le point sur les objectifs et des avancées du projet de recherche autour de la citation des données de la recherche. L’un des buts poursuivis vise l’adoption de pratiques normalisées pour l’utilisation et la citation des données.

Combien coûte la gestion des données ? La question revient fréquemment pour ceux qui portent un projet ANR ou H2020. Si l’Université de Delft propose un outil d’estimation des coûts de gestion des données en fonction de la part d’emploi temps plein nécessaire et du volume de données produites, une infographie du Digital Curation Center et d’OpenAire vous permettra aussi de cerner les coûts potentiellement occasionnés par le dépôt dans une plateforme en ligne. En deçà de 20 Go, le coût du dépôt oscillerait entre 0 et 109 euros. Au-delà de 75 Go, il serait compris entre 245 et 340 euros, pouvant atteindre plus de 900 euros au-delà de 200 Go. Attention, ces chiffres sont basés sur des estimations limitées aux exemples tirés de l’infographie (Université de Cambridge et entrepôt Dryad).

Intégrité scientifique et Covid-19. L’Office français de l’intégrité scientifique apporte son soutien au communiqué publié par le réseau européen (ENRIO) qui déplore les pratiques à l’oeuvre depuis le début de la crise sanitaire. “Des études mal conçues ont été publiées dans la littérature spécialisée […] Les mauvaises pratiques déformeront notre connaissance du COVID-19”, regrette l’organisation.  

Formations

Org-mode, pour documenter vos données. L’Urfist de Bordeaux organise deux sessions de formation sur Org-mode les 7 et 9 juillet 2020. Le premier atelier prévoit une découverte du langage de balisage et le second est axé sur la rédaction d’articles reproductibles. Nous avions déjà eu l’occasion de vous parler d’Org-mode dans un précédent article.

Plans de gestion des données. Vous avez un financement ANR et vous ne savez pas comment aborder votre plan de gestion des données ? Vous pouvez suivre les formations en ligne organisées par l’Inist. Trois sessions sont prévues dans les mois qui viennent. Dépêchez-vous de vous inscrire car seul le webinaire du 15 octobre propose encore des places, les autres étant complets… En attendant, vous pouvez bien sûr contacter la bibliothèque pour toute demande d’aide.

Bien choisir son entrepôt de données. Danielle Dennie, Research Data librarian de l’Université Concordia a mis en ligne le 7 mai un webinaire permettant de s’initier au choix d’un entrepôt de données.

Projets ANR et Science ouverte : un guide à destination des chercheurs. Ce document préparé par les membres du groupe de travail sur les données de Couperin vise à clarifier les attentes de l’ANR vis-à-vis de la science ouverte afin d’augmenter vos chances de succès aux appels à projets. 

Ouverture d’un MOOC sur la science ouverte. Le MOOC “Open Science: Sharing Your Research with the World” proposé l’Université de Delft a démarré le 6 mai. Il est en encore temps de s’inscrire et de suivre ce cours. L’accès est payant seulement si vous demandez une certification diplômante. 

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