Actualités - Actu en bref

Bulletin de veille – Juillet 2020

Ce bulletin est élaboré par l’équipe-projet de Datacc’. Il s’agit d’un prototype qui précède le lancement prochain d’une lettre d’information.

L’actualité dans vos disciplines… 

ACS lance un centre de ressources sur la science ouverte. Annoncé mi-juillet, le site recense les revues entièrement en open access (seulement trois à ce jour). Il détaille également le prix des APC, payables pour la publication en accès ouvert. Selon les licences choisies (réutilisation à finalité commerciale ou non, modification possible ou non du contenu etc.), le prix demandé aux chercheurs varie. Il vous en coûtera ainsi 5 000$ pour un article en open access crédité d’une licence CC-BY (réutilisation à des fins commerciales permise). 

Publications en chimie et physique : des disciplines moins ouvertes que la moyenne. Une étude publiée ce mois-ci par le HCERES classe les disciplines en fonction de la part des publications en accès ouvert. Avec respectivement 20% et 25% de publications ouvertes, la chimie et la physique se situent en-deçà de la moyenne mondiale à 30%.

Les chercheurs de la société Max Planck n’auront plus à payer pour publier dans les revues de l’American Physical Society. Un accord scellé entre les deux institutions permettra aux auteurs de publier en open access sans verser d’APC (article processing charges). Lire le communiqué

« Les résultats négatifs sont plus importants. » C’est ce qu’affirme Janine Cossy, directrice du laboratoire de chimie organique àl’ESPCI Paris et membre de l’académie des sciences, dans une interview donnée à RSC, qui dresse son portrait sur son site Chemistry World. « Je ne suis pas tant intéressée par les résultats positifs, – les résultats négatifs sont plus importants car ils induisent la résolution de problèmes, fait-elle remarquer. Si un étudiant en doctorat a seulement des résultats positifs, ce n’est pas une bonne formation car dans sa carrière, il sera confronté à des problèmes et il ne saura pas comment les résoudre. »

 Produire des données « clean ». « Je ne compte pas les fois où quelqu’un a tiré des conclusions à partir de lignes de base mouvantes et d’essais uniques », observe Curtis Guild, chercheur en chimie à l’Université du Connecticut avant de rejoindre le secteur privé. Dans une interview donnée à RSC, il décrit ce qui pourrait correspondre, selon lui, à des données « clean ». Celles-ci seraient « statistiquement pertinentes » et expliciteraient les « caractéristiques qualitatives » de la technique employée. « Elles ne sont pas nécessairement la première chose qui sort du spectromètre. » « Prendre le temps de générer et d’interpréter de manière fiable des données propres requiert une approche méthodologique. Cela peut sembler plus lent et plus difficile, car ça l’est », conclut-il. Cependant, le fait de tendre vers la production de données « clean » aurait un effet vertueux, celui de mener « l’expérience de manière plus attentive ».

Covid-19 : des chimistes travaillent à la détection du virus par le souffle. Les laboratoires de l’IRCELyon et de l’ISA collaborent avec le CIRI sur la mise au point d’un test de diagnostic fondé sur l’haleine. L’études est menée grâce à l’utilisation d’un spectromètre de masse Vocus PTR-TOF. 

Poursuite de l’enquête sur les cahiers de laboratoire. Lancée fin juin, l’étude menée par le CNRS reste ouverte jusqu’au 4 septembre. Elle vise à dresser un état des lieux sur l’usage des cahiers de laboratoire, papier et électroniques. Elle représente une première étape avant la mise en place d’appuis financiers en la matière. N’hésitez pas à participer !

Webinaire sur les cahiers de laboratoire électroniques. Organisé par le consortium NFDI4Chem, un webinaire flash de 45 minutes se tient le 29 juillet. Un “focus spécial” est prévu sur les cahiers de laboratoire électroniques. Programme et inscription ici. 

Anecdote de labo, formats interopérables en chimie, logiciels accessibles à tous et applis. Nous venons de mettre en ligne de nouveaux contenus sur le site Datacc.org. Tout d’abord, la vidéo d’une enseignante-chercheuse en chimie (ENS/Pasteur) qui fait le récit des difficultés rencontrées pour réutiliser les données de son prédécesseur lorsqu’elle était en thèse.
Dans un autre registre, nous venons également de publier une liste de logiciels open source ou gratuits adaptés à la chimie. Nous avons aussi recensé les formats standards facilitant la réutilisation des données, ainsi que des applications mobiles et tablettes utiles aux étudiants comme aux chercheurs.

Le point de vue des institutions

Actualité de la loi de programmation de la recherche. Présentée au conseil des ministres le 22 juillet, la loi de programmation pluriannuelle de la recherche vise à porter l’effort national de financement à 3% du PIB, contre 2,2% à l’heure actuelle, soit en-deçà de la moyenne des pays de l’OCDE. L’Allemagne est à 3,13%. Le projet de loi comprend par ailleurs un indicateur sur la science ouverte : alors que 49% des publications françaises sont en accès ouvert, il serait question de porter ce taux à 100% d’ici 2030.
Réagissant au projet de loi, le comité d’éthique du CNRS pointe le manque de dispositions sur les enjeux d’intégrité scientifique. “L’instauration de la compétition comme dynamique de la recherche est propice au développement de conduites inappropriées, telles la falsification des résultats ou l’obscurcissement des données et des sources”, indique un communiqué. Retrouvez le projet de loi ici ainsi que l’étude d’impact du texte.

L’ERC retire son soutien au Plan S. L’initiative européenne, qui vise à aboutir, pour les publications issues de travaux financés par l’ANR et autres agences, à 100% d’open access à 2021, n’a plus les faveurs de l’ERC. En cause, la volonté d’interdire le modèle “hybride” inventé par les éditeurs, qui maintient le principe des abonnements auxquels souscrivent les bibliothèques, tout en faisant payer les chercheurs pour faire basculer leurs articles en open access, s’ils le souhaitent. Alors que l’ERC soutient le maintien des revues hybrides, la coalition porteuse du plan S y voit une mauvaise utilisation de l’argent public. “Les financements déjà maigres du programme cadre Horizon 2020 ne devraient pas être utilisés pour le paiement de frais de publication dans les revues hybrides”, peut-on lire dans un communiqué

Ouverture des données : que disent les enquêtes ?

Les conséquences des données FAIR. L’incitation faite aux chercheurs d’adopter des réflexes permettant de mieux documenter et mieux préserver leurs données en vue de favoriser leur partage (principe des données FAIR) “implique une organisation logistique importante, comme de recruter des personnes chargées de la gestion des données, d’organiser le stockage et l’archivage des données, de réfléchir au périmètre de leur accès et de leur diffusion”, indique la juriste Agnès Robin dans le premier numéro de la revue Intelligibilité du numérique. “L’ingénierie des données qui se met ainsi progressivement en place nécessite donc l’allocation de budgets conséquents.”

Les jeunes chercheurs seraient plus favorables au partage des données. C’est l’une des conclusions d’une étude publiée dans PLoS ONE et menée auprès de 995 chercheurs issus de 13 Universités allemandes. “Cela provient peut-être du fait que les carrières des jeunes chercheurs dépendent des publications et qu’ils peuvent être cités comme co-auteurs à travers le partage des données”, peut-on lire. 

Ressources sur les données FAIR

Un nouveau site pour la gestion des données vient de sortir. Baptisé How to FAIR, il est porté par les universités danoises avec le soutien de la Research Data Alliance. Présentant de nombreux témoignages de chercheurs, il comprend différentes rubriques comme le format des fichiers, les métadonnées, les licences, les identifiants, etc. De nombreux exemples concrets permettent d’appréhender la gestion des données. Une courte vidéo présente les enjeux du site.

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